« Ce n’est pas en spécialiste de son œuvre mais en terrassée de sa langue, de son humanité féroce que je peux parler de Mathieu Riboulet. Tous ses livres me sont frères et j’y reviens comme à une source vive qui conjure toutes les soifs. Crier mon admiration, je ne le peux, je vais plutôt la chuchoter, comme on indique en confidence l’endroit si intime du secours. Lire cette œuvre demande d’aller regarder d’aussi près que le vertige l’impose de quoi sont faits nos corps, nos désirs, notre histoire commune, politique, sans jamais détourner le regard de nos faiblesses et de nos évitements. De quelle fraternité meurtrie sommes-nous les noms et les corps désirants ? Comment se saisir de l’autre et se heurter à lui ? Lire Riboulet est une invitation au courage et à l’amour, c’est vouloir à sa suite répondre à la question : où en sommes-nous ? »